Qu’est ce que MOMAC ?
Les régions méditerranéennes sont confrontées à une augmentation spectaculaire de la fréquence et de la gravité des épisodes hydro-climatiques extrêmes. Ces fortes chaleurs, sécheresses, et pluies diluviennes impactent fortement la résilience de nos agroécosystèmes et menacent leur durabilité.
Contexte
Pour faire face, un large éventail d’innovations est possible : l’adoption de pratiques agricoles plus durables, l’utilisation de la diversité génétique intraspécifique (variété résistante), et la biodiversification. Ces solutions pourraient bénéficier conjointement aux systèmes de cultures pérennes méditerranéennes tels que les vignobles ou les vergers. Toutefois, de nombreux questionnements persistent sur les liens entre les conditions environnementales, le fonctionnement des plantes cultivées et la biodiversité associée.
Le projet MOMAC
MOMAC pour le suivi de la résilience des agroécosystèmes méditerranéens au changement climatique.
Lancé en 2021 et financé par le le Labex Agro, le projet MOMAC propose de répondre à ces questions et d’étudier les réponses de la plante cultivée et de la biodiversité associée au changement climatique. Pour mener à bien ces études, un dispositif de suivi colocalisé des variables édaphiques, climatiques, phénologiques et taxonomiques a été mis au point. Les réponses de la vigne face au stress hydrique, les cinétiques de développement de la baie de raisin ou les populations végétales, d’oiseaux, chiroptères et arthropodes sont tant de variables suivies et mises en regard des conditions climatiques changeantes.
Le projet se structure en 4 objectifs :
- Surveiller les changements dans les agro-écosystèmes méditerranéens en réponse aux changements climatiques.
- Comprendre les mécanismes et les processus impliqués dans les réponses des agro-écosystèmes méditerranéens aux changements climatiques.
- Encourager le déploiement d’outils de phénotypage et de suivi de biodiversité sur le terrain.
- Développer des recommandations pour l’adaptation des pratiques agricoles aux conditions climatiques changeantes.
La rénovation d’un observatoire de « micro-paysage »
La rénovation du vignoble de La Gaillarde pour accueillir les différents suivis est un chantier phare du projet. Ilot de verdure au cœur du centre urbain, le vignoble pédagogique Pierre Galet représente un excellent site de référence pour étudier les interrelations biotiques-abiotiques.
Un projet à effet levier
En somme, le projet MOMAC a joué un rôle de levier en facilitant l’intégration des équipes dans des réseaux nationaux de suivi de la biodiversité (comme le projet PARMENIDE coordonné par Luc Barbaro, le projet Pl@ntAgroEco dédié aux suivis floristiques, et l’initiative eLTER), tout en catalysant la création de nouveaux projets actuellement en cours de développement ou déjà approuvés (tels que VITIFUTURE, PhenoNewYear, et BIODICAPT).